Préface

PRÉCY au bord de l’Oise

Precy au fil de l’eau

Photo d’une aquarelle de C. SPEYBROECK


Que reste-t-il de Précy-plage d’antan quand chaque année on versait des tonnes de sable fin sur les berges près du Pont devant la ferme de la Sablonnière, où l’on avait installé des cabines de bain dont deux étaient gratuites ? (1929-1939)
Que de flâneries en ce lieu, que de baignades, de plongeons, de cris et de rires d’enfants ; que de rêveries, de bisous et d’étreintes amoureuses s’y sont mêlés aux frémissements des peupliers et des vagues fuyantes de l’Oise ! Que de péniches et de petits bateaux y ont accosté — comme l’écrivain STEVENSON — le temps d’une détente poétique parmi les quelques cygnes et canards qui se promènent sur l’eau.
Qu’est devenu le bateau-lavoir, témoin des rires, confidences et lessives manuelles de nos grands-mères, mères, lavandières et commères ?
Berges de l’Oise, où tant de pêcheurs silencieux ont jeté l’hameçon, où des peintres comme Jules Duprez, Stéphane Leroy, André Delaistre et Antoine-Eugène Lambert de l’école de Barbizon ont installé leur chevalet, que dites-vous aujourd’hui de ce bordeloise où longent les trains, polluent les voitures et vrombissent les motos ?