Louis St Gelais (1513-1589), seigneur de Lansac, achète la seigneurie de Précy en avril 1570 à Antoinette De St Simon.
Il serait né vers 1513 en la gentilhommière de Cornefou, près de Cognac.
Il était sans nul doute fils naturel de François Ier, demi-frère de Henri II, comme cela est détaillé dans un ouvrage de Sauzé de Lhommeau (historien local poitevin) : » Saint-Gelais fils naturel de François Ier « .
Quelques éléments à retenir sur cette filiation, au-delà des traits du visage communs avec Henri II : pendant le Concile de Trente, où il représente le Roi de France, le cardinal MORONE, qui retranscrit les débats du concile, le mentionne textuellement comme » frère naturel de Henri II « .
De même, les poètes Ronsard et Montaigne le citent, comme leurs contemporains, dans leurs ouvrages, sous le nom de LANSAC, qui était le nom de sa mère (Jacquette de LANSAC).
François Ier avait 18 ans quand il aima Jacquette de Lansac, alors épouse Alexandre de St Gelais, diplomate de Louis XII, souvent absent. Il était né et revenait souvent à Cognac, près de leur habitation, avant que d’être roi de France.
En 1522, Alexandre décède et François Ier le nomme aussitôt à 9 ans « garde du sceau de chancellerie de Bordeaux », ce qui dénote l’attention particulière qu’il portait à cet enfant.
Il est élu maire de Bordeaux entre 1556 et 1558, puis est en charge de la capitainerie de la 2e compagnie des gentilshommes de la Maison de Roi en 1568.
Il épousa en 1545 Jeanne de la Roche-Andry, fille de Philippe seigneur de la Roche-Andry en Angoumois, et d’Anne de Beaumont-Genay. Il a au moins deux enfants avec elle : Guy de St Gelais (qui épousera Antoinette Raffin, fille de François, seigneur d’Azay le Rideau) et Claude (qui se mariera avec Charles, comte souverain de Luxe en basse Navarre).
Il se remarie en 1565 avec Gabrielle, fille de François de Rochechouart, seigneur de Mortemart. Ils auront comme enfants au moins : Charles (qui décèdera en 1586), François (qui sera abbé de St Lô) et Marguerite.
Il aura aussi un enfant bâtard, Urbain de St Gelais, qui sera évêque de Cominges et décèdera en 1613.
Il a été fait par Henri III chevalier de l‘Ordre du Saint-Esprit lors de la promotion du 31/12/1579 en l’église des Augustins à Paris.
Il portait les titres de baron de la Motte-Sainte-Heraye, seigneur de Lanssac et de Pressy sur Oise, chevalier de l’Ordre du Roi, conseiller d’état, chevalier d’honneur de le reine Catherine (de Médicis). Il fut ambassadeur à Rome en 1554. Il représente le Roi Henri II au concile de Trente.
Ses armoiries sont : au 1 et au 4, une croix alaisée d’argent qui est de St Gelais, au 2 et au 3, burelé d’argent et d’azur de 10 pièces, au lion de gueules, couronné, armé, et lampassé d’or, qui est de Lusignan
Un cordon apparait en-dessous : l’ordre du St Esprit, mentionné ci-dessus, que Henri III avait créé pour honorer les courtisans de longue lignée qui combattaient les protestants avec lui.
En haut, sur le heaume, la fée Melusine qui fut la fondatrice de la lignée des Lusignan en épousant Raymondin (elle était mi-femme, mi-serpent).
En octobre 1589, il décède à Précy sur Oise, et est enterré dans un mausolée, un monument en marbre, dans l’église..
Le château passa en octobre 1593 à sa petite-fille Charlotte de Luxe (fille de Charles de Luxe et Claude De St Gelais, elle-même fille de Louis) qui se maria avec Louis de Montmorency, seigneur de Bouteville.
Des informations très détaillées sur les terres, le château, les batiments, figurent dans l’acte de donation à sa petite-fille.