A) HISTOIRE
C’est vers la fin du VIIème siècle que l’on trouve référence à une abbaye, l’abbaye Saint-Martin de Précy, dont Farulfus était Abbé en 690. Elle est citée dans un testament du comte Vandemir et de son épouse Ercamberte, originaires de Cambremer en Normandie. Ceux-ci expriment la volonté d’être enterrés dans » l’abbaye bénédictine de Pressy sur Oise, près de Chambly « . Dans leur testament, ils font don du territoire de Cambremer à cette abbaye de Précy.
Ce monastère est dédié à St Martin, l’apôtre qui a envahi les gaules avec l’armée romaine et qui a apporté l’évangélisation à l’ensemble de la France.
Une Charte de Charles le Chauve, portant la date de 861, parle également de ce monastère. Il a donc survécu aux premières invasions normandes.
On a plus tard la construction d’un édifice, qui a certainement été commencé à la fin du XIIe siècle et continué tout au cours du XIIIe.
C’est alors une église à 5 nefs, au chevet plat avec 3 lancettes.
Nous pouvons voir encore 2 petites fenêtres qui subsistent qui sont dans le chœur de l’église et que l’on peut voir près du chevet.
Il subsiste de cette église le chœur, le chevet plat, ainsi que les fondations et une colonne à chapiteau qui rappelle la nef qui disparut (elle devait être à l’intérieur dans la première église).
C’était un seigneur de Précy qui l’avait fait construire, sans doute en l’honneur des reliques et de Philippe de Précy, qui revint des croisades en Terre Sainte.
Au milieu de l’église, là où subsiste un losange près du choeur, il y avait un gisant, représentant Philippe de Précy. Celui-ci était revenu des croisades et en avait ramené des reliques. Lorsque les croisés décédaient, on leur édifiait une espèce de pierre tombale, un gisant, qui représentait le chevalier. Il s’agit ainsi d’un monument funéraire en l’honneur du bâtisseur, appelé fondateur de l’église, lequel avait le droit canonique de sépulture et de caveau à l’intérieur de l’édifice qu’ils ont fait construire.
Ce droit fut accordé à Philippe de Précy, principal fondateur à sa mort. Dans les textes des archives paroissiales, il est indiqué qu’il était couché sur une pierre soutenue par 4 lions qui servaient de support. Il était représenté avec son heaume ouvert, portant d’une main son épée et, de l’autre côté, son bouclier avec la croix des chevaliers.
L’église fut incendiée au moment de la Guerre de 100 ans (1337-1453) : les anglais demandaient généralement aux communautés seigneuriales, ou bien aux moines, de payer une rançon. St Leu a pu racheter son abbatiale, ce qui fait qu’elle est restée intacte, mais Précy n’a pas pu la racheter le feu a donc été mis à l’église. Le gisant de Philippe de Précy a dû être détruit à cette occasion.
Cette église démolie, il faudra attendre 1430 le maréchal de Boussac qui, sur ordre du roi, va déloger les anglais de Précy, où ils s’étaient installé dans le château.
Louis de Saint-Gelais, fils naturel du roi François Ier devient en 1570 Seigneur de Précy, en l’acquérant auprès de la famille St Simon.
Il y fait rebâtir le château, ainsi que l’église incendiée par les Anglais.
Il va reconstruire son castel à la mode de l’époque, c’est-à-dire Renaissance, dans le style d’Azay le Rideau (1518-1524), le château de la Touraine.
Il était très proche de François Ier, et son fils ainé, Guy, épouse en aout 1571, Antoinette RAFFIN, fille unique du seigneur d’Azay le Rideau.
Cela explique que les fenêtres sont des fenêtres gothiques, assez tardives, odans le style flamboyant.
Une fois que tout cela va être reconstruit, le seigneur va apposer son écu, que l’on peut voir en haut à gauche au-dessus du petit portail, pour bien signaler qu’il s’agit d’une église seigneuriale, qu’elle est la propriété des seigneurs de Précy.
Le seigneur Louis de St Gelais, second fondateur de l’église, avait également droit de sépulture et de caveau.
Son tombeau, fait en marbre, est dénommé » mausolée » dans les documents qui y font référence.
L’église va subir énormément de vandalisme au moment de la Révolution Française en 1789, avec les dommages commis dans les châteaux et les églises.
On peut ainsi voir par exemple les différentes couleurs de pierre le long du mur : elles sont dues à la destruction des boiseries qui existaient à l’époque, entièrement sculptées. Elles portaient des écussons avec les armoiries des seigneurs de Précy. Comme toutes les marques liées à la noblesse, les révolutionnaires les ont enlevé et ont brûlé le tout dans un feu de joie dans le cimetière. Il en a été de même avec les stalles d’origine, qui étaient positionnées dans le chœur. Ces stalles étaient entre les colonnes, les points de fixation sont encore visibles.
Au-dessus de ces stalles, il y avait deux tapisseries : d’un côté, une tapisserie de St Pierre délivré de sa prison, de l’autre côté une tapisserie de St Paul terrassé de son cheval sur le chemin de Damas, parce que ce sont les patrons de l’église.
Le chœur était beaucoup plus grand qu’à l’époque actuelle, allant jusqu’à la marche. Une grille en fer fermait l’ensemble, dont on voit les marques de fixation dans le sol.
St Pierre et St Paul sont en effet, les deux patrons de l’église de Précy. Elle a d’abord pris le nom de St Pierre, les églises qui étaient consacrées par un évêque portaient le nom de son chapitre. St Pierre est ainsi le nom de l’église cathédrale de Beauvais. Le nom de St Paul sera ajouté à la Renaissance, au moment de la réforme protestante menée par Luther. La réponse de l’église catholique fut apportée par le Concile de Trente (1545), qui avait proclamé le Culte des Saints pour se différencier du protestantisme. Les églises vont alors se remplir de statues de saints. A Précy, c’est le nom de St Paul qui a été ajouté à l’église, tout comme cela a été fait pour la basilique St Pierre et St Paul à Rome.
Le mausolée de St Gelais fut brisé, lui aussi, à cette époque de la Révolution Française et, lors de la restauration de l’église en 1828, on vendit les restes du monument à un marbrier de Senlis. Aujourd’hui, seule une composition de dalles à marbre noir et blanc et rose, déposé en forme de losange, marque l’endroit où se trouvait autrefois le monument funéraire du fondateur de l’église de Précy.
L’église sera ensuite remise en état à l’époque de la Restauration, ainsi que tout au long du XIXe siècle. Il y aura principalement l’intervention de Viollet le Duc (1814-1879) qui va construire le petit portail, sur la façade nord, et qui va refaire le grand portail avec ses petites serviettes gothiques qui sont typiquement médiévales. La reconstruction du clocher est probablement de la fin du XVIIIe siècle, avant l’intervention de Viollet le Duc.
B) STATUES
Dans la chapelle de la Vierge, se trouve une Vierge en pierre polychrome qui date du XVe siècle. Elle a gardé sa couronne, malgré la révolution, tout comme sa fleur de lys, son sceptre. Elle a sans doute été restaurée au cours du XIXe siècle. Elle est posée sur un socle armorié. On y trouve les armoiries de la famille HAVERSKERKE, combinées avec celles de la Maison Rouvroy de Saint-Simon.
Ces armoiries sont issues du mariage de Mathieu de Rouvroy de Saint-Simon avec Jeanne De Haverskerque vers 1380. Leur fils Gilles, futur bailli de Senlis, deviendra seigneur de Précy par la donation que lui fait Louis de Précy, qui n’avait pas de descendance. Ses descendants conserveront cette combinaison des armes des deux familles, en y ajoutant au centre le blason de Précy.
Une autre Vierge se trouve à proximité le long du mur nord. Elle est du XIVe siècle, et il s’agit d’une Vierge reliquaire. Elle est vide à l’intérieur (un trou est percé en-dessous), on y mettait souvent des reliques à l’intérieur. Il est dit dans les archives paroissiales que c’est une Vierge provient de l’abbaye de Royaumont. Elle a perdu son enfant Jésus au moment des bombardements de l’été 1944, car elle était à l’époque installée en extérieur, dans le jardin du presbytère.
A côté de l’entrée de la sacristie, se trouvent deux statues du 18e siècle, représentant les deux patrons de l’église, St Pierre et St Paul.
C) VITRAUX
Personne ne peut dire aujourd’hui quelle était la qualité, la splendeur ou l’originalité des verrières du XIIIème et XVIème siècles détruites lors de la guerre de Cent Ans (XVe siècle) ou de la Révolution (1792).
La grande rosace est unique, elle semble être la seule rosace connue actuellement au monde ne comprenant que 11 lobes. La présence des verres antiques du XIIIème et XVIème siècles dans l’actuelle rosace restaurée, permettent de penser que la rosace du XIIIème démolie par les anglais lors de la guerre de Cent Ans (XVème siècle) fut remplacée au XVIème siècle par une autre verrière tout en gardant le thème du Christ enseignant et que, par la suite, on a opéré de la même manière après la Révolution et après les bombardements de 1944, toujours en gardant le maximum de verres antiques retrouvés dans les décombres du vandalisme ou du bombardement. C’est en 1874 que la grande rosace a retrouvé son Christ enseignant, représenté en pantocrator, comme il l’était autrefois.
Sous la grande rosace, sur le chevet plat, il y a eu l’installation en 1958 des nouveaux vitraux à l’église par Bernard Gilbert selon les cartons de Georges Rouault.
Ces vitraux évoquent à travers les couleurs vives et tranchantes le sang versé pour les victimes innocentes, à commencer par le Christ, Saint Pierre et Saint Paul. Les rouges sang sont éclatants. Saint Jean, qui symbolise l’Église, est entièrement couvert, inondé par le sang du Christ, couleur lie de vin, comme pour rappeler le martyr, le sacrifice de tant de chrétiens au cours de ce siècle.
Bernard GILBERT a vu sa vie fut marquée par le génie libérateur du peintre Rouault (1871-1958), qui venait donc de mourir en 1958. Ce dernier est avant tout un EXPRESSIONNISTE, un des plus grands peintres religieux de son temps. Il a fait l’admiration d’un groupe de maîtres-verriers de l’après-guerre. Les vitraux de Rouault en l’église du plateau d’Assy sont les plus célèbres.
L’expressionnisme tend à déformer la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle. Les représentations sont souvent fondées sur des visions angoissantes, déformant et stylisant la réalité pour atteindre la plus grande intensité expressive. Celles-ci sont le reflet de la vision pessimiste que les expressionnistes ont de leur époque, hantée par les guerres mondiales.
Au centre, il y a le Christ crucifié entouré de Marie et de Jean au pied de la croix. A droite et à gauche, on peut reconnaître dans les vitraux les apôtres Pierre et Paul, patrons de l’église. Saint Pierre est représenté avec sa clef et Saint Paul avec son glaive, leurs attributs. De part et d’autre, dans la chapelle de la Vierge, figurent la Vierge et l’Enfant, et à droite, dans l’autre chapelle, un vitrail de Saint Louis, représenté sous son chêne pour rendre la justice.
Les autres verrières de l’église furent remplacées au cours du XIXème siècle par une série de verrières, imitations sans âme des vitraux du XIIIème ou verrières romantiques, assez banales à en juger par les éléments qui nous en restent.
Toutes ces verrières furent soufflées lors du bombardement de Saint Leu et Précy à la dernière guerre, le 5 août 1944.
En 1987, le Conseil municipal a fait restaurer le vitrail de Saint Louis, qui figure au-dessus de la porte de la sacristie et qui est inscrit depuis le 3 novembre 1984 aux objets mobiliers classés. Ce vitrail tout en nuances et en finesse est l’œuvre d’un maître–verrier du XIXème siècle, J. G Roussel de Beauvais. Le haut du vitrail disparut lors du bombardement de 1944, emportant du même coup la tête du Saint Roi de France. La restauration de ce vitrail faite par maître Claude Courageux de Beauvais donne à l’imberbe Saint Louis, mort à 56 ans, une tête de vieillard barbu.
Cette double présence de St Louis rappelle que Précy appartient à la paroisse Saint-Louis, qui comprend également les communes de Blaincourt et Boran sur Oise. Cette appellation renvoie au don que fit Saint Louis des terres qui ont permis l’édification de l’abbaye de Royaumont.
D) TABLEAUX
Au centre de l’église, sur la façade sud, se trouve un tableau du XVIIe siècle qui est de l’école française, représentant une allégorie, le » retour de David « . Il symbolise le triomphe de David, qui porte la tête de Goliath qu’il a coupée. Il est accueilli par les femmes d’Israël qui vont à sa rencontre en jouant différents instruments. Il faut savoir qu’à l’époque, Louis XIV a souvent été comparé à David, d’un point de vue biblique.
La particularité de ce tableau est d’être peint sur du bois.
A gauche du grand portail, il y a un autre tableau de l’École Française, représentant « l’Investiture de saint Pierre », peint par un anonyme à la fin du XVIIème siècle.
C’est également un tableau allégorique qu’il faut voir dans le contexte de la Régale, une période qui s’étend de 1673 à 1693.
Le droit de régale s’appliquait dans certaines provinces : dans celles-ci, le roi percevait les revenus des évêchés vacants, contrairement aux autres, où cela revenait à l’église.
Le deuxième Concile général de Lyon avait formellement interdit en 1274 d’introduire la régale là où elle n’existait pas, ce qui a toujours été respecté par les prédécesseurs de Louis XIV.
Ce dernier a voulu étendre son droit de régale à la France entière. Il chargea son ministre Colbert d’établir dans un factum que le roi a le droit de s’approprier les revenus d’un fief de sa mouvance jusqu’à ce que le titulaire eût prêté hommage, et que tel était le cas des évêchés vacants.
Le Pape lui ayant rappelé que ce n’est pas dans son pouvoir, il va finir par excommunier Louis XIV.
Le peintre, dans cette représentation, veut se moquer de l’attitude du roi, en rappelant que c’est le Christ qui a le pouvoir et qu’il l’a donné à Pierre pour nommer les évêques.
La remise des clefs signifie la remise d’un pouvoir et exprime la confiance accordée à Pierre.
A droite du grand portail, un tableau, également du XVIIe siècle, » le voeu de St Louis « , rappelle que le Saint Roi, Louis IX, avait ramené de Terre Sainte la relique de la couronne d’épines du Christ. Il l’avait achetée à l’empereur latin de Constantinople.
Au-dessus des colonnes de la nef centrale, il faut aussi signaler les restes d’une litre peinte, bande de peinture noire tout autour d’une église qui représentait les armoiries de la seigneurie, les Montmorency. On peut également en voir une partie derrière le tableau du « voeu de St Louis ».
A gauche du confessionnal, deux tableaux représentants des saints : Saint Bruno et Saint Charles Borromée
E) DALLES FUNERAIRES
Les dalles funéraires gravées que l’on peut repérer dans le dallage en damier noir et blanc de la nef de l’église se trouvaient primitivement dans le chœur. Elles couvraient principalement les dépouilles des Seigneurs de Précy ou des membres et proches de leur famille.
Lors de la Révolution de 1789, elles furent l’objet de vandalisme et de profanations. Au lendemain de la Révolution, les vestiges de ces dalles funéraires prirent alors place dans le nouveau dallage de la nef.
La plus belle d’entre elles représente le Chevalier Jehan de l’Amaury (+1624). Elle est la plus ornée, la plus originale et la mieux conservée. Elle mesure 2,16 m de longueur sur 1,12 m de largeur, et se trouve placée au pied de la Chaire de Vérité. Elle Il s’agit d’un écuyer du Prince de Condé. Il a dû faire exécuter cette dalle de son vivant car l’inscription de la date de son décès est gravée avec d’autres caractères que le reste de l’épitaphe. Les mots, « le premier jour de Mai mille six cens 24 » ont été ajoutés après sa mort, ce qui se faisait couramment et se fait encore parfois de nos jours.
Le graveur a représenté le Chevalier dans un décor meublant architectural et floral composé de colonnes corinthiennes. Jehan de l’Amaury, coiffé barbu et moustachu à la François Ier porte une chemise à col en éventail qui sort de son vêtement.
Il est représenté avec une croix, c’est-à-dire qu’il descend des chevaliers des croisades.
Une autre dalle funéraire qui mérite notre attention est près du confessionnal. Il s’agit de celle de Guillaume de Rasse (+1563) et son épouse Jeanne de BELLOY (+1580). Cette pierre gravée mesure 1,65 m de longueur sur 80 cm de largeur. L’épitaphe qui borde les quatre côtés de la dalle fait penser à une ligne de manuscrit médiéval. Les lettres gothiques sont gravées à fond plat en « V » de 3 millimètres de profondeur.
Guillaume de Rasse, de l’illustre maison de Saint-Simon, est représenté en robe d’avocat. Le regard serein des personnages étroitement serrés l’un contre l’autre et leurs mains jointes pour la prière dégagent un sentiment de paix. Leurs armoiries figurent sur le haut de la dalle.
Le seigneur est habillé en robe d’avocat. Ils ont tous les deux les yeux ouverts, ce qui est un signe qu’ils étaient tous les deux croyants.Elle a dû être écuyère car on voit ici son petit voile, son petit chapeau.
Il est à noter qu’ils figurent parmi les ancêtres de Albert II, prince de Monaco.
Au centre, se trouve une pierre tombale qu’on appelle » pierre de fondation « . Quand un personnage important venait de mourir, il était enterré sous sa dalle, mais à côté de sa dalle, il faisait mettre une autre dalle, qui énumérait tout ce qu’il donnait à l’église à son décès. Celle-ci mesure 1,20 m de longueur sur 65 cm de largeur. Le texte est encadré de deux colonnes ioniques qui soutiennent une pierre transversale surmontée d’une pierre en demi-cercle, où figure un homme à genoux sur un prie-Dieu, devant un Christ en croix.
Il s’agit d’un chirurgien-apothicaire, de la maison du Roy qui est décédé à Précy en 1652. Il s’appelle Germain Noël. Les fleurs de lys autour de la tombe ont été barrées avec des tibias au moment de la révolution.
Près de la façade sud, on peut encore distinguer les dalles de Charlotte de Rasse, et de son frère Louis qui était avocat à la Cour de Paris. Ce sont des enfants du couple Guillaume de Rasse – Jeanne de Belloy.
F) OBJETS
La plus belle pièce de l’église est son retable : il date du XIIIe siècle et est sans doute un des plus beaux retables de la région, avec celui de St Germer de Fly.
Il a été retrouvé lors du transfert du cimetière en 1851 : le cimetière était jusqu’alors situé autour de l’église mais, au XIXe siècle, il avait été décidé pour des raisons d’hygiène de les éloigner des centres de village.
C’est un très bel ensemble, sur lequel on trouve encore de jolis polychromes, du bleu, du rouge, et du vert. Il ya a aussi des tons ocres qui sont restés devant. L’ensemble a été remonté après la révolution, car on voit très bien que la pierre n’est pas la même partout. Les colonnes sont plus antiques que l’élément sculptural, et l’ensemble a été mis à cet endroit-là, dans l’église, pour le sauvegarder.
Les personnages représentés traduisent beaucoup d’expressions : on peut voir déjà dans l’attitude de St Jean une émotion traduite, ainsi que sur son visage. La Vierge a également une expression de douleur contenue dans les mains, tandis que les apôtres Pierre et Paul, patrons de l’église, sont représentés avec leurs attributs, le glaive pour Paul, la clef pour Pierre. De part et d’autre, on a le disciple de Pierre, Barthélémy, et le disciple de Paul à son côté, Jacques.
L’orgue de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Précy-sur-Oise a été, quant à lui, construit par Narcisse Martin en 1861. L’instrument, et la tribune qui le soutient, furent offerts à la paroisse par l’Abbé Joseph Quertier, vicaire parisien qui possédait une demeure à Précy. L’orgue concertant, selon les termes de Narcisse Martin, est composé de 17 jeux répartis sur 2 claviers manuels et un pédalier de 18 notes.
Classé « orgue historique », l’instrument a pu bénéficier d’une restauration en 1987, confiée à Jean-François Muno, facteur d’orgue à Esmoulins. La restauration a permis de redonner à l’orgue toute la clarté et la finesse de ses jeux.
C’est un monument historique qui fonctionne parfaitement, ce qui est rare aujourd’hui.
Dans le choeur, on peut distinguer deux reliquaires : ils sont de style néo-gothique et faits en cuivre doré. Ils ont été faits faire par un prêtre, l’Abbé Robert, en 1830 .
Ils devraient contenir des fragments d’ossements des Saints Martyrs Vital, Clair, Evagre, Arator et Vincence.
La relique de la Sainte Croix, ramenée des croisades par Philippe de Précy, est minuscule et fut encastrée dans un petit reliquaire en vermeil poinçonné à la tête de sanglier. Une couronne d’épines en argent est sa seule ornementation.
Ce petit reliquaire est présenté entre deux disques de verre, dans un ostensoir du XVIIIe siècle représentant un soleil rayonnant qui surgit d’une gerbe de blé où s’entremêlent des grappes de raisin.
Au milieu de la façade sud, il est à noter sur certaines ogives, des clés de voutes qui rappellent des métiers ou les corporations de Précy. On peut remarquer par exemple des ciseaux pour les moutons, des poissons, des raisins ou des gerbes de blé.
G) CARTES POSTALES ANCIENNES
Ci-dessous, sont proposées des cartes postales représentants l’église autrefois, principalement au début du XXe siècle :