d – Les écoles

L’ancien Hotel-Dieu


Pendant longtemps, les curés ont été chargés de surveiller et de contrôler l’enseignement des enfants donnés par des écolâtres, de s’assurer des progrès accomplis par les élèves et de les encourager à mieux faire encore.
Une dame de Précy, Angélique De VAUCOULEURS fonda cependant en 1664 un Hôtel-Dieu pour secourir les malades, recevoir les orphelins mais aussi instruire gratuitement la jeunesse. La duchesse de Luxembourg donna également  des bâtiments pour établir un petit hospice en 1699. Vers 1720, Madame de MONTMORENCY-BOUTEVILLE y installa une soeur de Sainte-Geneviève de PARIS pour y tenir l’école à perpétuité.

À la Révolution française, l’école, l’Hôtel-Dieu, Charité, le presbytère et les propriétés et terres de la paroisse sont vendus comme biens nationaux. L’écolâtre et la maîtresse d’école, la religieuse sont interdits d’enseigner.

L’école primaire Angélique de Vaucouleurs

L’histoire du maître d’école de Précy à cette époque est intéressante. Louis Sébastien LANDRU, l’écolâtre, chantre depuis 17 ans, devient en 1791 secrétaire greffier au conseil municipal. Quand, le 16 Pluviôse de l’an second, les gouvernants lancent un appel aux candidatures de maîtres d’école et à l’ouverture des écoles, LANDRU pose sa candidature ainsi que Madame Ginette Le CŒUR pour l’école des filles. Toute cette réorganisation de l’enseignement primaire ne va pas sans mal.
Louis GRAVES relate dans ses statistiques de l’Oise qu il y avait à PRÉCY en 1825 62 élèves, et en 1827, 75 élèves. Le nombre de gens sachant lire et écrire est de 149 : soit un cinquième de la population. Il écrit : « On peut dire qu’il y a encore peu d’instruction répandue dans la population. On peut ajouter que l’intelligence y dépasse le savoir, ce qui est à coup sûr d’un heureux augure pour l’avenir. » (L. GRAVES. Pages 243-245).
Comme écoles, il n’y a alors que les écoles primaires. Elles sont généralement ouvertes au mois de novembre et ferment à la moisson. PRÉCY a une école pour les filles et une pour les garçons. La classe unique est de règle. Il y a plus de garçons que de filles scolarisés.
Les méthodes d’enseignement posent beaucoup de problèmes ainsi que la situation précaire des instituteurs, ce qui les oblige à cumuler d’autres fonctions vu la modicité de leur traitement.

C’est seulement en 1882 que la loi prévoit la création dans chaque village d’une école publique, laïque et gratuite. A partir de cette date les écoles paroissiales et celles placées sous la surveillance ou l’autorité du curé sont laïcisées ou supprimées. C’est en 1850 qu’à PRÉCY on avait procédé à une école pour filles et une pour les garçons. La mairie-école pour les filles sera terminée en 1854.

Le projet de construction des nouvelles écoles et leur réalisation se fera vers 1905. C’est alors la fermeture et la suppression des écoles Saint-Joseph pour les garçons, tenue par l’instituteur paroissial, et celle de Notre-Dame pour les filles, tenue par les religieuses de la Compassion. Ces dernières quittent PRÉCY peu après la loi interdisant les Congrégations Religieuses.

Henri Youf

Ce n’est qu’après le don d’un terrain par Henri YOUF que l’on construira les écoles Jean-Baptiste MOLIÈRE et Jules VERNE, et plus tard après la Seconde Guerre mondiale, l’école George SAND.

Devenues mixtes, elles sont regroupées en décembre 2001 en un ensemble qui porte le nom d’Angélique de VAUCOULEURS.

Sur ce sujet des écoles, voir aussi l’article de  » Précy au fil de l’eau  » qui détaille le sujet.

Ci-dessous quelques cartes postales anciennes représentant les écoles au début du XXe siècle.