Située au n°17 de la rue des Clignettes, elle compte avec les maisons de la place de l’Eglise, parmi les plus anciennes de Précy. Elle était autrefois habitation d’un vigneron dont la femme était dentellière renommée travaillant pour le compte de la célèbre maison Moreau de Chantilly.
« Marie-Madeleine Lascelle, dentellière travaillant à son domicile est née à Précy en juin 1793. elle épouse Francis Lebel, vigneron et vient habiter avec lui au 88 rue des Clignettes » (Archives Paroissiales de Précy).
Elle n’était pas la seule dentellière de Précy. Pendant le 19ème siècle, tous les villages autour de Chantilly comptaient des dentellières travaillant à domicile pour la maison Moreau de Chantilly qui, chaque semaine, faisait la collecte des travaux. Signalons entre autres : Geneviève Glorient, épouse de Jacques Vénèque, aubergiste et charron au 167, rue pavée ; actuellement PROXI chez Mme Martine Degraeve-, Honorine Rendut, épouse de Louis Bachevilliers, charpentier, au n° 47 rue des Clignettes ; Marie-Anne Banse, et Rose Mansion, raccommodeuse de dentelles.
La maison dite « de la dentellière » était couverte de chaume jusqu’au début du XXème siècle. Le mur de l’enclos de la vigne s’étendait jusqu’à la maison suivante qui communiquait à ce qui sera par la suite la première poste de Précy, au n°6 de l’actuelle rue du Château (Mlle Barbarin).
On y voit encore dans le couloir d’entrée, le guichet de l’ancienne Poste.
Dans la façade de la maison, on voit encore le bandeau de pierre resté intact ainsi que la petite porte d’entrée entourée de ses pierres d’époque avec une clef portant la date de la construction de la maison : 1760.
A remarquer également une poutre transversale au milieu de la façade. Elle indique l’entrée pour le chariot du vigneron. Les pierres qui ont bouché cette entrée sont différentes des autres.
Les murs latéraux ne sont pas d’époque.
On a percé des fenêtres modernes et fait des modifications malheureuses avec du ciment.
D’après les témoignages des anciens de la Commune, il y avait autrefois, avant la dernière guerre, sur le mur latéral donnant dans la cour de la salle Paroissiale (ancienne école Saint Joseph, pour les garçons) une grotte avec la statue de la vierge de Lourdes.
Pendant un temps, au début du XX ème siècle, cette maison était l’abri des pauvres et des déshérités. Elle devint plus tard entrepôt pour marchandises et matériels de l’entreprise Hallyg avant de redevenir maison d’habitation.